Du fait de son implantation éloignée des continents, l’île de la Réunion abrite une population animale très réduite. Bien que vous ne craigniez pas de croiser une bête dangereuse au détour d’une randonnée, vous pourriez être mordu par une scolopendre ou une araignée. Aviez-vous déjà entendu parler des araignées de la Réunion ? Retrouvez donc dans cet article, les différentes catégories d’araignée réunion.
Les Araignées chasseuses
Comme leur nom l’indique si bien, ces araignées recherchent leur nourriture, ce qui les pousse à chasser. Citons donc :
La Babouk ou Heteropoda Venatoria
Vous rencontrerez fréquemment cette grosse araignée de nuit autour des maisons et y chasse des insectes, y compris des cafards. Ne tissant pas de toile, l’araignée Babouk ne fait que surveiller ses proies pour se dépêcher de les saisir. Il arrive parfois que cette Heteropoda Venatoria transporte sa progéniture dans un vaste sac accroché sous l’abdomen.
La Babouk la cour ou Olios lamarcki
À une certaine distance, cette araignée présente une morphologie proche de la Heteropoda Venatoria. Lorsque vous vous rapprochez, vous remarquez que ses pattes semblent couvertes de poils qui lui qui la font ressembler à une mygale. Plus corpulente que le l’araignée Babouk, elle affiche un visage aux tempes rougeâtres et ses 8 yeux sont également visibles. La Babouk la cour est une chasseuse d’insectes nocturne qui utilise ses poils comme moyen de repérage.
La Trochosa urbana
Cette araignée loup ne mesure que 2 cm et n’est pas une tisseuse de toile. La Trochosa urbana traque de jour comme de nuit des insectes en détectant leur présence par des vibrations plutôt que par ses 8 yeux. Après l’éclosion de ses œufs, cette dernière se déplace en portant sur son dos près d’une cinquantaine de jeunes araignées. Celles-ci resteront sur place pendant quelques jours en attendant d’être indépendantes.
La Lycosa vulcani, la juvenile de Trichonephila inautura, l’Epeire lugubre
Ces araignées chassent sur de fines toiles. La particularité d’une Lycosa vulcani est qu’elle vit souvent en hauteur (jusqu’à 2500 m) tandis qu’une jeune Trichonephila inautura se loge de façon discrète sous les arbres. Quant l’Epeire lugubre, cette araignée ne montre pas son visage en journée, elle n’apparaît que la nuit pour effectuer sa traque.
Les Araignées sauteuses
Distinguons :
Les Plexippus paykulli ( mâle comme femelle)
Appelées aussi saltimbanques ou gobe-mouches, les araignées sauteuses, consacrent leurs journées entières à rechercher des proies. Bien que ces araignées ne tendent pas de toiles, elles construisent simplement un petit abri où dormir. Quand vous avez du temps libre, c’est toujours agréable de les regarder en pleine chasse et elles attrapent presque toujours leurs proies.
La Hasarius adansoni mâle
L’araignée réunion d’Adansonse retrouve habituellement dans des logements et saute au lieu de marcher. Celle-ci est identifiable grâce à ses pédipalpes (mandibules) revêtues de poils de couleur blanche. Cette caractéristique extérieure de ses mandibules fait penser à un patriarche aux longues barbes. Son thorax présente une crête de couleur également blanche qui contraste avec celle d’un abdomen, plutôt prononcée.
Les Araignées crabes
Au nombre de ces araignées, il y a :
La Thomisus sp.
Cette arraignée réunion se cache souvent au sein des fleurs ou milieux de couleurs. Ceci fait d’elle une bestiole difficile à localiser. Ses 4 pattes avant sont de taille supérieure à celles de l’arrière. La Thomisus sp. piège l’insecte venu se nourrir, le pique puis le paralyse par son venin afin de le dévorer.
La Ledouxia alluaudi
Avec sa taille maximale de 10 mm, cette jeune araignée, typique de la Réunion, porte le nom d’araignée-crabe car elle possède 4 pattes qui la font ressembler à un crabe. Habituellement de couleur uniforme avec le végétal hôte, cette araignée attaque les insectes en leur injectant un venin paralysant.
Les Araignées tisseuses de toile
Il s’agit ici d’araignées constructrices de toiles. Parmi celles-ci, citons :
La Bibe ou Trichonephila inaurata
La Réunion regorge de 2 espèces de Bibe qui se distinguent par leur couleur abdominale. Il s’agit de la Bible rouge, encore appelée Nephilingis borbonica et la Bibe verte nommée scientifiquement, Leucauge sp. Ces espèces tissent des toiles très larges et solides et attendent au cœur de celles-ci. Chez les Bibes, l’araignée femme qui pond, meurt peu après. Cette araignée réunion est très crainte parmi les arachnophobes, car elle peut causer des morsures mortelles.
La Cyrtophora citricola
Cette araignée réunion de couleur grise se reconnait à sa toile, caractérisée par des mailles carrées. La Cyrtophora citricola ressemble à une tortue, mais en version mini avec un abdomen carré.
La Zosis
Cette bestiole de la Réunion est observable tant à domicile qu’à l’intérieur des creux d’arbres ou cavernes. La Zosis geniculata tend une toile à l’horizontale dans un angle et peut y séjourner durant des semaines sans se mouvoir. Elle y attend en effet sa proie, avec des pattes frontales articulées et tendues vers l’avant. Cette arraignée n’a aucune glande à venin.
L’Epeire
Avec sa forme arrondie, cette petite araignée n’excède que parfois les 15 mm. Elle est recouverte de petits poils et son corps arbore le plus souvent de jolis motifs colorés et géométriques. La Neoscana sp tend chaque nuit une toile membraneuse afin de traquer en son centre pendant la nuit.
Vous retrouverez aussi certaines de ces araignées sur l’ile de Madagascar et d’autres iles aux alentours de la réunion.
Autres araignées
Il existe des araignées qui ne sont ni des tisseuses, ni des chasseuses, ni des sauteuses et encore des araignées crabes. Distinguons :
- Les Argyrodes zonatus, dont l’araignée goutte ;
- Les Nesticodes rufipes, dont l’araignée rouge ;
Les Smeringopus sp., dont la Pholque ; - Les Faucheux, dont l’Opilion ;
- La Linyphiidae ;
- La Hygropoda borbonica ou l’araignée pêcheuse.
Voici tout ce qu’il faut savoir au sujet des araignées sur l’île de la Réunion.